En encadrement les outils indispensables sont, un crayon à papier pour effectuer les tracés et une gomme pour effacer les traits de crayon. Des réglets métalliques de plusieurs dimensions pour effectuer les mesures, une règle lourde avec système de coupe pour couper les biseaux dans les cartons. Un cutter coudé pour couper les cartons et les papiers. Un gabarit d’angle pour couper les angles à 45°. Un plioir en plastique ou en os pour lisser les papiers encollés. Des pinceaux et rouleau en mousse pour encoller les cartons et papiers à la colle vinylique. Un marteau et chasse clou pour fixer le paquet dans la baguette…. Les techniques proposées sont nombreuses, mais découlent toutes de certaines techniques de base de coupe de biseaux dans les cartons et leur habillage avec des papiers. La fixation des documents (papiers, peintures, dessins, gravures, photos, faire-part, broderies, petits objets, vêtements…). Ainsi que la technique traditionnelle du lavis, qui consiste à réaliser des bandes d’aquarelle et des traits à l’encre autour du document. Les réalisations sont uniquement limitées par le niveau technique et l’imagination de l’élève. Ce n’est qu’à partir des XVII et XVIII siècles que s’est développée l’idée d’encadrer des dessins célèbres qui ont peu à peu rejoints les tableaux aux murs. En réalité ce type d’encadrement consistait en des montages inspirés par ceux de Pierre-Jean Mariette (1694-1774), graveur, éditeur et collectionneur d’estampes qui, le premier, a ajouté des bandes de papier coloré autour des œuvres afin de mettre le dessin en profondeur sans qu’il soit en contact avec le verre. Ces montages ne comportaient aucun biseau ou profondeur. Cette dernière était suggérée à l’aide de traits d’intensités différentes travaillés à la plume et à l’encre noire. Un cartouche contenant le nom de l’artiste ou le titre du dessin était ajouté sur la marge du bas. Des ornements divers (bandes colorées, traits, filets, papier, or…) disposés autour du dessin remplaçaient la baguette en restituant un ensemble harmonieux destiné à le mettre en valeur. Ce n’est qu’au milieu du XIX siècle que ces montages furent mis sous cadre. Progressivement, les amateurs de dessins et d’estampes vont se multiplier et les collectionneurs vont mettre un point d’honneur à faire réaliser des encadrements de plus en plus sophistiqués ou, à l’inverse, très épurés. Aujourd’hui les encadreurs travaillent à la réalisation d’encadrements plus fantaisies. (Carole Constantin)